nuit
 
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun)
 :: University

Eiji Watanabe
Eiji Watanabe
kitsune
espèce :
kitsune vulpus
sobriquet :
Eiji
allégeance :
Night Sparrows
saisons :
384 ans, 38 années humaines
occupation :
Restaurateur de livres anciens - Vendeur en librairie
myocarde :
Veuf, hétérosexuel
miroir :
Le temps coule comme une rivière sans fin
faciès & artiste :
Jin Akanishi - Tumblr : J-miki & Torahana
victimes :
35


Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
MessageUn doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
Lun 13 Mar - 17:32




Un doux parfum d'âmes érudites...

Eiji Watanabe &  @Tae Jae-Sun  

La lune prend ses rondeurs et mon humeur est enjouée. Je me retrouve jeune renardeau, humant l'air nocturne, cherchant mon frère autant que les proies... A chaque pleine lune je vis avec une ombre de renard au poil rouge et à la queue fournie, à la haute stature et à l'épaisseur assurée, aux yeux aussi espiègles que ceux des nôtres peuvent l'être... Il était l'aîné, de quelques minutes. Je le suivais en tout, admiratif et fidèle. Jusqu'au jour où je n'ai plus rien eu à suivre d'autre qu'une âcre odeur de sueur humaine -plusieurs mêlées en fait- et où je me suis trouvé errant, sans jamais rien trouver qui me prouve qu'il lui était arrivé autre chose que de les suivre, curieux, et d'en conclure qu'il aimait l'aventure et la découverte, en renard adulte qu'il était devenu.

La lune se lève, elle n'est pas un disque parfait encore, il s'en faut de deux jours... Toutefois peu possèdent l'œil averti ou les connaissances en astronomie pour le savoir, et parmi nos contemporains rares sont ceux qui observent autre chose que le calendrier lunaire accessible par internet. Avec mes souvenirs ma faim se réveille, métamorphosé j'ai des postures animales, je tourne la tête de côté, à demi, épiant un indice, une présence et je lève le nez à la recherche d'un esprit goûteux et vulnérable. Bien avant de rejoindre les Nights Sparrows j'avais adopté une philosophie qui me permettait de me nourrir sans trop heurter les humains... Nous sommes de moins en moins nombreux alors qu'eux pullulent, je me sens un devoir de survie autant qu'un droit d'exister ! J'aime les âmes profondes et lourdes d'ans, celles qui ont engrangé culture et savoir, celles dont l'expérience offre à ma beuverie comme une saveur de bon cru vieilli dans des fûts choisis... D'aucuns diraient, les vieux ! Mais quoi de meilleur pour un amateur d'érudition et de beauté qu'une vieille âme d'artiste, qui sent non seulement l'encyclopédie mais le grimoire ancien, à la reliure vénérable et à la senteur étrange...

Les hommes ont cela de curieux qu'ils méprisent leurs anciens et plus que jamais en cette époque oublieuse du groupe, manquent de respect aux témoins de leur histoire... Un vieillard -même célèbre- siphonné jusqu'à l'épuisement n'est qu'un vieillard qui a fait son temps... A moi, il apporte une ivresse sans commune mesure, m'approchant dangereusement d'une euphorie d'ivrogne sans défense...

C'est pourtant aujourd'hui tout autre chose qui m'amène ici.

La bibliothèque de l'université possède quelques vieux ouvrages qu'elle tente à coup de parcimonieux subsides publics de conserver en bon état. Je les rapporte, restaurés, avec ce « coup de neuf » qui garde leur aspect ancien et fragile. J'aime les vieux livres et les vieux esprits... Sans doute parce que malgré mon air encore jeune je suis plus vieux que les plus vieux d'entre eux -du moins pour les hommes, les livres eux sont parfois antérieurs à ma naissance-. Je sais que j'arrive très tard et que les employés encore présents attendent avec impatience leur délivrance, ce n'est pas une erreur, un restera, parce qu'il n'osera pas partir sans avoir remis comme il se doit les ouvrages à leur place ? Ou bien comme moi aime-t-il ce moment où il est seul parmi les livres ? Seul à arpenter les allées et les salles encore emplies d'odeurs variées ?

Allons donc, je me fais des idées, ses semblables ne sentent pas comme moi les odeurs... Pourquoi, moi qui déclare être un amoureux du poids des années qui fait fermenter les esprits suis-je en train d'œuvrer en vue de me retrouver seul avec un jeune homme de vingt-cinq ans tout au plus ? Sans doute parce qu'il est asiatique déjà, la nostalgie ? Il n'est pourtant pas japonais ! Et puis, ce parfum surprenant qu'a son esprit, comme tendu vers des mystères que je ne perçois pas mais dont le goût m'interpelle ?

Mes deux volumes sous le bras, très soigneusement emballés dans un papier qui permet au parchemin de respirer tout en le protégeant, je patiente sagement. J'offre des sourires aux collègues du jeune homme, au public qui se dirige vers la sortie.

Dehors, la lune est visible dans un ciel encore pâle de jour finissant.




Revenir en haut Aller en bas
Tae Jae-Sun
Tae Jae-Sun
nouvelle proie
espèce :
La fragilité d'une existence terne et ordinaire, soudain boulversée par des volutes où se dessinent des faciès inconnus.
allégeance :
Une banale neutralité s'inscrivant dans une douce naïveté.
saisons :
La mi-vingtaine qui ne flétrit pas encore sa peau, quart de siècle qui le rapproche tout de même dangereusement de sa fin. Il est jeune, il le sait, mais ne peut s'empêcher de ressentir la peur qui tord son estomac lorsque ses yeux se posent sur le futur.
occupation :
Bibliothécaire se réfugiant dans le confort feutré des livres et de leurs secrets.
myocarde :
Asexuel, biromantique. Il est sensible au charme, certes, mais dans une mesure esthétique. Jamais un feu ardent de désir ne s'est propagé en son sein. Jamais des pensées érotiques n'ont effleuré son esprit. Tout ceci est à la fois sans intérêt et hors d'atteinte pour Jae-Sun. Il rêve de tomber amoureux, il rêve du réconfort d'une étreinte, de la douceur des lèvres posées sur son front, mais sans plus. Actuellement célibataire, il l'a en fait toujours été. Il est de nature plutôt romantique et rêve de quelque chose de parfait. La réalité, c'est qu'il risque de se retrouver avec une âme qu'il voudra sauver, ou avec quelqu'un qui lui ouvrira les yeux. Et dans les deux cas, ça risque de lui faire mal.
faciès & artiste :
Ahn Hyo-Seop by Boulet (Tumblr)
victimes :
14


Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
MessageUn doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
Mar 14 Mar - 0:52


Un doux parfum d'âmes érudites

Il se recroqueville sur sa chaise, genoux ramenés sous le menton. Ses yeux parcourent les pages et chaque mot le plonge encore plus loin dans un silence réconfortant, comme une bulle douillette qui enfle autour de lui, masquant les silhouettes et atténuant les murmures.

Il n'avait pas travaillé aujourd'hui, disposant d'un jour de congé accueilli avec plus ou moins d'enthousiasme. Il avait erré chez lui, entre les murs de son petit appartement, craignant à un moment de défoncer le plancher à force de faire les cent pas. Il s'était ensuite affalé sur le sofa à l'assise renfoncée et avait fait dérouler les publications des réseaux sociaux s'affichant à l'écran de son téléphone. Puis, il avait péniblement tiré son corps hors du canapé, se traînant les pieds jusqu'au réfrigirateur. Ouvrant la porte sans trop d'espoir, il avait laissé son regard se promener sur les condiments et les restes de la veille. Peu convaincu, il avait refermé la porte et ouvert celle du garde-manger. Il avait saisi une boîte de craquelins avant de retrourner vers le confort du sofa. Quelques heures plus tard, il avait décidé sans grande conviction qu'il valait mieux prendre l'air.

Plongé dans son bouquin, il ne remarque pas les va-et-vient des gens qui l'entourent. Il ne remarque pas l'heure non plus, enveloppé par la douce lumière de la lampe posée près du fauteuil. Ce n'est pas non plus la faim qui le tire de sa lecture. Non, ce sont ses yeux. Ses yeux qui s'assèchent et deviennent douloureux. Il les cligne, il les frotte, puis décide de refermer l'ouvrage qu'il tient entre ses mains. Il fait distraitement craquer son cou, puis déplie ses jambes. Il se lève avec douceur, livre à la main. Il parcourt les allées, se satisfaisant du silence feutré et de l'odeur familière des pages et des reliures en cuir.

La bibliothèque se vide, les derniers visiteurs passant les portes au compte-goutte. Absorbé par sa contemplation des titres des livres l'entourant, Jae-Sun ne remarque pas qu'il n'est pas seul à s'attarder. Son esprit s'égare, tentant faiblement de combattre l'humeur maussade et de repousser les relents de visages fantomatiques qui le hantaient la nuit dernière.

© Ellana
Revenir en haut Aller en bas
Eiji Watanabe
Eiji Watanabe
kitsune
espèce :
kitsune vulpus
sobriquet :
Eiji
allégeance :
Night Sparrows
saisons :
384 ans, 38 années humaines
occupation :
Restaurateur de livres anciens - Vendeur en librairie
myocarde :
Veuf, hétérosexuel
miroir :
Le temps coule comme une rivière sans fin
faciès & artiste :
Jin Akanishi - Tumblr : J-miki & Torahana
victimes :
35


Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
MessageUn doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
Lun 20 Mar - 20:28




Un doux parfum d'âmes érudites...

Eiji Watanabe &  @Tae Jae-Sun  

Je ne suis pas pressé, les employés de la bibliothèque eux -pour la plupart en tout cas- le sont. C'est étrange d'imaginer que pour l'homme, un ciel sombre et étoilé est perçu comme hostile ou inhabituel ? Ils peuvent le trouver beau comme on trouve le feu de la cheminée décoratif -tant qu'il est contenu derrière la vitre de l'insert-, mais rares sont ceux qui sortent la nuit dans le but de regarder, simplement, de voir comme les étoiles brillent, comme le noir n'est pas profond sous la douceur de l'astre lunaire. Quand il s'agit d'observer, ils s'arment d'une lunette d'astronomie, ou  d'amis, parfois les deux, pour repousser le danger qu'est la nuit... La lune participe de cette crainte, plus elle est pleine et plus l'humain la contemple à l'abri, caché, depuis des fenêtres ou sur des balcons, comme se souvenant des temps immémoriaux où les « bêtes » sortaient, la faim aux crocs pour dévorer leurs ancêtres !

Depuis peu, les bêtes sont de retour, mais peu le savent et ceux qui sont dans le secret nous traquent comme autant de nuisibles, oublieux du fait qu'avant eux nous avons empli cette terre et parcouru le monde. Du moins, je l'ai toujours cru ? Peut-être n'est-ce dû qu'au fait que mon enfance s'est déroulée sans humain et que j'ai donc conçu l'hypothèse qu'ils nous ont succédé ? Je n'ai jamais creusé et c'est sans importance, je suis là pour … sentir.

Mes ouvrages restaurés posés et pris en main par un responsable dont l'importance était visible même pour moi tant il la faisait peser dans sa démarche autant que dans les intonations de sa voix, j'ai eu le loisir de laisser errer mes sens. Savez-vous que les âmes ont une odeur ? Certaines sentent la gaîté, la joie, l’insouciance, le bonheur, d'autres comme celle que je cherche la peur, l'angoisse, la meurtrissure ? Pourtant je la juge jeune ? Le garçon qui l'enferme dans son enveloppe corporelle n'use d'aucun artifice, les humains sont peu doués à modifier leur aspect. Un homme jeune à l'âme meurtrie, non par un chagrin d'amour ou une maladie, ou je me trompe ?

Un esprit torturé et sombre, dont la raison d'être m'échappe. Cela suffit pour me mettre en chasse, non pour m'en repaître mais pour comprendre ?

Je n'ai pas le goût des âmes trop jeunes, c'est comme un joli mets qui ne nourrit pas. Il me faut bien plus de consistance, peu importe que l'extérieur soit ridé et malingre, si je trouve les trésors que je souhaite pour me construire pleinement.

J'adresse donc au garçon, quel âge peut-il avoir ? Vingt ans ? Vingt-cinq ? Je peine parfois malgré mon expérience à mettre le bon nombre d'années sur leur visage ? Je lui adresse donc... un sourire. Un sourire complice, avenant, amical.

C'est une sorte de main tendue ? Je peux absorber la noirceur de ses pensées, je peux les modifier et pénétrer en lui... D'autant qu'il est... une porte ouverte où l'on peut entrer sans même demander, comme s'il suffisait d'être là, pour qu'il vous sente et vous aspire ?

Mon image mentale est peut-être faussée ? J'ai un geste d'étonnement très animal, penchant la tête comme le ferait n'importe quel canidé surpris et compatissant, puis, me reprend vivement !

J'approche un peu, toujours civil et désireux de plaire. Mes paroles sont d'une banalité navrante, mais on ne peut aborder un inconnu en lui demandant d'une voix entendue « Quelles étranges pensées cheminent donc en vous ? », je me contente donc de « Bonjour, je m'appelle Eiji, Watanabe Eiji vous vous attardez vous aussi ? »

C'est correct non ? Juste un peu de curiosité dénuée d'agressivité ?






Dernière édition par Eiji Watanabe le Dim 23 Avr - 22:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Tae Jae-Sun
Tae Jae-Sun
nouvelle proie
espèce :
La fragilité d'une existence terne et ordinaire, soudain boulversée par des volutes où se dessinent des faciès inconnus.
allégeance :
Une banale neutralité s'inscrivant dans une douce naïveté.
saisons :
La mi-vingtaine qui ne flétrit pas encore sa peau, quart de siècle qui le rapproche tout de même dangereusement de sa fin. Il est jeune, il le sait, mais ne peut s'empêcher de ressentir la peur qui tord son estomac lorsque ses yeux se posent sur le futur.
occupation :
Bibliothécaire se réfugiant dans le confort feutré des livres et de leurs secrets.
myocarde :
Asexuel, biromantique. Il est sensible au charme, certes, mais dans une mesure esthétique. Jamais un feu ardent de désir ne s'est propagé en son sein. Jamais des pensées érotiques n'ont effleuré son esprit. Tout ceci est à la fois sans intérêt et hors d'atteinte pour Jae-Sun. Il rêve de tomber amoureux, il rêve du réconfort d'une étreinte, de la douceur des lèvres posées sur son front, mais sans plus. Actuellement célibataire, il l'a en fait toujours été. Il est de nature plutôt romantique et rêve de quelque chose de parfait. La réalité, c'est qu'il risque de se retrouver avec une âme qu'il voudra sauver, ou avec quelqu'un qui lui ouvrira les yeux. Et dans les deux cas, ça risque de lui faire mal.
faciès & artiste :
Ahn Hyo-Seop by Boulet (Tumblr)
victimes :
14


Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
MessageUn doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
Mer 29 Mar - 0:35


Un doux parfum d'âmes érudites

Il lève le regard, images floues qui dansent devant ses yeux alors qu'il retrouve lentement la réalité. Un visage, bien net, se dessine dans l'air non loin. Sous celui-ci, un corps qui devient tangible, un cou qui s'attache au faciès flottant dans le vide. Le cerveau embrumé qui déchiffre finalement les traits, découvrant un sourire semblant lui être adressé. Jae-Sun fronce les sourcils, désarçonné par le signal reçu. L'air amical qui s'affiche brièvement devant lui semble lever un voile devant ses inquiétudes. L'inconnu s'approche. Bruits de pas presque inexistants, parce qu'il est encore à demi dans ses livres, ou parce que l'autre est très discret? La pensée s'évanouit rapidement, ne laissant aucune trace. Seuls les mots qui résonnent semblent avoir du sens.

Une personne qui se présente à lui, sans passer par quatre chemins. Il sent de la curiosité polie, qui le prend par suprise. Surprise que son visage exprime l'espace de quelques secondes avant qu'il ne se reprenne. Pris de court, il ne sait pas trop quoi faire. L'humeur maussade qui l'habitait ne l'a pas quitté. Il hésite. Se replonger dans ses livres? Retourner dans sa bulle? Lui répondre plus ou moins amicalement? Le silence s'étire, devenant épais et inconfortable. Les rouages tournent, méninges qui surchauffent.

Il cligne des yeux, doucement, alors que le silence parvient à ses oreilles, résonnant dans son crâne. Il décide de répondre, se presse car il veut dissiper le malaise. « Tae Jae-Oui... Pardon... Tae Jae-Sun. Oui, j'aime bien traîner ici. » Le rouge qui monte aux joues, couleur subtile qui le trahit. Embarassé de s'être empêtré dans ses mots. Mal à l'aise, les jointures craquent, tension dans ses doigts qui se libère.

Il jette un oeil aux pages de ses bouquins. Les mots l'appellent, mais il se questionne sur la raison ayant poussée l'inconnu à l'aborder. « Ils me réconfortent. » Mots qui lui ont échappé, faisant référence aux livres et à leurs histoires. Yeux qui s'écarquillent. Il ne voulait pas se dévoiler à ce point. Les visages qui hantaient son cerveau reviennent. Ce sont des souvenirs, fades et pourtant si vifs. Il frissonne imperceptiblement, puis tente de se détendre. Coeur qui palpite, panqiue d'en avoir trop dit.

© Ellana
Revenir en haut Aller en bas
Eiji Watanabe
Eiji Watanabe
kitsune
espèce :
kitsune vulpus
sobriquet :
Eiji
allégeance :
Night Sparrows
saisons :
384 ans, 38 années humaines
occupation :
Restaurateur de livres anciens - Vendeur en librairie
myocarde :
Veuf, hétérosexuel
miroir :
Le temps coule comme une rivière sans fin
faciès & artiste :
Jin Akanishi - Tumblr : J-miki & Torahana
victimes :
35


Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
MessageUn doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
Mer 19 Avr - 9:29




Un doux parfum d'âmes érudites...

Eiji Watanabe &  @Tae Jae-Sun  

Les livres le réconfortent ? Mon sourire s'accentue, j'y mets de la compréhension, une sorte d'appréciation positive, oui, les livres réconfortent, ils sont le reflet des âmes qui les ont écrits. Parfois d'ailleurs, un reflet biaisé, on a dans l'histoire des Hommes des auteurs ignobles qui sont parvenus à mettre dans leur œuvre une poésie douce et magnifique, poésie que leur vie en aucune façon ne contenait ! Un peu comme s'ils se permettaient -en écriture- d'avoir des pensées que leurs contemporains auraient jugées mièvres et dénuées d'importance. A l'inverse, certaines personnes communément connues pour leur altruisme et leur dévouement ont peint des être abjects, violents ou égoïstes, dans leur œuvre... Je suppose qu'il trouve sa consolation dans les mots, s'il est autre chose qu'humain il n'est porteur d'aucune odeur que je connaisse, et de manière très tendancieuse j'ai tendance à penser que sa vulnérabilité mentale est preuve de sa complète humanité ? Je dois prendre garde, à force de nourrir des préjugés je vais un jour perdre les bientôt quatre volutes de poils qui marquent mon âge, offertes à un chasseur comme trophées

Personnellement, outre les mots que je lis avec souvent un plaisir réel, je trouve dans les livres autre chose. Ils boivent l'essence des lecteurs comme je pourrais le faire... Un peu comme s'ils s'imprégnaient de la sueur des humains qui les ont tenu, comme si les réactions à l'histoire qu'ils racontent étaient capturées par le papier. Les manuscrits anciens sont pour cela des puits d'un savoir qui va bien au delà des mots et des techniques employées pour les fabriquer, à travers les siècles, ils transportent des « humanités » dont le mode de pensée diffère d'une époque à l'autre... C'est en grande partie pourquoi j'aime les livres, et l'ambiance des bibliothèques dont les murs à leur manière reproduisent un peu cela. Je viens m'y enivrer comme un alcoolique abstinent ou un tout nouveau non fumeur chercherait dans l'air la fragrance de sa drogue abandonnée...

Donc il cherche du réconfort. Je sentais cela. Il y a en lui une souffrance, une peur, quelque chose de différent de la plupart de ses semblables.

« Ils ouvrent des parenthèses oui, permettent de s'évader...»

Je tourne la tête légèrement, j'ai un visage aux traits assez figés mais une tête qui traduit mes sensations, je l'ai dit, je reste un canidé... J'ai vu des chiens, et des loups avoir ces expressions non faciales mais du chef, penchant la tête de côté, la tournant pour exprimer la surprise ou la méfiance. Mon corps aussi est expressif, mais ce qui me permet de séduire, de m'infiltrer en eux, c'est avant tout le timbre de ma voix et mon regard.

Je fais mine de regarder ce qu'il lit, c'est indiscret, j'ai personnellement horreur de cela. Toutefois, s'il cachait le titre, je saurais quand même, je pourrais lire en lui les dernières phrases bues sur le papier par son esprit tourmenté...

« Vous avez un genre littéraire préféré ? Oh, je m'excuse, je vous aborde ainsi et me permet de vous importuner ! »

Mon visage reflète une certaine gêne, je suis d'une curiosité ! J'ai eu presque quatre cent ans pour copier leur expressions, parfaire mon masque... Je ne lui veux pas de mal je le répète, je veux comprendre. Il n'y a pas plus curieux qu'un renard !




Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
MessageUn doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Un doux parfum d'âmes érudites... (Watanabe Eiji & Tae Jae-Sun)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NOCTIVAGUS :: University-